Europeana Collections, 1914-1918 À propos de l’exposition
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Le front

La vie quotidienne

François Dénarié
Lettre du caporal François Dénarié dit Descôtes à sa famille, 19 août 1915.

François Dénarié

François Dénarié dit Descôtes est né le 27 septembre 1878 à Chambéry. Commis des Ponts et chaussées, il est incorporé au 108e régiment d’infanterie territoriale le 6 décembre 1914. Il est déclaré Mort pour la France le 6 octobre 1915 à Epine de Vedegrange dans la Marne. La reconnaissance de son décès est actée par le tribunal de première instance de Chambéry, le 22 mai 1920.

Transcription « […] PS - Au moment ou je cachète on nous apporte le café et pour la première fois, il est chaud. A votre bonne santé à tous ! glou glou glou… »

François Blanc

François Blanc est né le 26 juillet 1885 à Chambéry. Orphelin de père dès le 15 octobre 1889, il entre à l’orphelinat du Bocage le 1er mars 1890 où il suit une formation en maraichage et en arboriculture. Le 7 octobre 1904, il est embauché à la ville de Chambéry comme jardinier où il y restera jusqu’à sa retraite. En 1914, il est incorporé au 97e régiment d’infanterie. Il est démobilisé le 26 mars 1919. Il décède dans un accident de vélo le 9 décembre 1946 à Chambéry.

François Blanc
Extrait du carnet de chant de François Blanc : Marche Lorraine, 1916.
Félix Miguet
Extrait du journal de campagne de Félix Miguet relatant un épisode de fraternisation entre soldats Français et Allemands, 25 décembre 1914.

Félix Miguet

Félix Miguet est né le 17 octobre 1873 à Aillon-le-Vieux. Issu d’une famille de cultivateurs, il est incorporé au 108e puis au 109e régiment d'infanterie territoriale. Il est démobilisé le 17 janvier 1919.

Transcription « […] Le jour de Noël est calme dans la matinée on creuse le boyau pour se réchauffer on nous donne un peu de dessert et un cigare à chacun pour fêter Noël. A une heure un drapeau blanc est agité sur une tranchée ennemie un homme sort debout sur la tranchée et crie : Français venez nous voir dans nos tranchées nous ne vous ferons pas de mal […] Après un quart d’heure de pourparler il est convenu que chacun fera la moitié du chemin […] ».

Théophile Victorin Rol

Théophile Victorin Rol est né le 10 février 1890 à Albanne. Issu d’une famille de cultivateurs, il est incorporé au 140e régiment d’infanterie. Au sein de son régiment, Théophile Victorin Rol a été « tambour ». Il est fait prisonnier le 29 août 1914 à Saint-Michel-sur-Meurthe et il est détenu à Darmstadt pendant toute la durée du conflit. Rapatrié d’Allemagne le 9 décembre 1918, il est démobilisé le 2 avril 1919. Il est décédé le 28 août 1977 à Saint-Rémy-de-Maurienne.

Théophile Victorin
Photographie du caporal Théophile Victorin Rol, [1914].
Théophile Victorin
Extrait du carnet de chant du caporal Théophile Victorin Rol, [1914-1918].
Jean-Baptiste Dompnier
Lettre de Jean-Baptiste Dompnier à ses parents, 19 décembre 1915.

Jean-Baptiste Dompnier

Jean-Baptiste Dompnier est né le 19 août 1881 à Fontcouverte. Issu d’une famille de cultivateurs, il est incorporé au 97e régiment d’infanterie. Sa femme Marie-Clémentine Collet meurt à Chambéry le 15 septembre 1915 alors qu’il est au Front. Au sein de son régiment, Jean-Baptiste Dompnier a été brancardier. Blessé à Vaux le 18 mars 1916, il passe au service auxiliaire jusqu’à sa démobilisation, le 7 octobre 1919. Il décède le 29 février 1952.

Transcription « Fait le 19 décembre 1915. Cher parent, Je m’empresse de répondre à votre lettre que j’ai reçu hier au soir qui ma fait grand plaisir qui datté du 13 et le mandat également. En ce moment, je suis au repos, tout va bien pour le moment. Bonne santé et je pense que ma lettre vous trouve en parfaite santé. Ici il fait pas froid mais la pluie tous les jours et c’est bien embétant. Cyrille doit aller e permission ces jours, vous lui donnerez une tome car maintenant nous sommes mal nourris il faut beaucoup acheter pour se nourrir, mettez bien le cochon en état et ne pas en vendre ou en acheter un à la première occasion […] ».

Antoine Anthelme Bernard

Antoine Anthelme Bernard est né le 29 avril 1875 à Challes-les-Eaux. Orphelin, il est placé à l’orphelinat du Bocage et est formé au métier de jardinier. Il devient jardinier en chef à l’institut des jeunes sourds de Cognin puis à la ville de Chambéry. Incorporé au 108e régiment d’infanterie territoriale, puis au 13e bataillon de chasseurs alpins, il finit la guerre en tant qu’infirmier. Il est démobilisé le 3 janvier 1919.

Antoine Anthelme Bernard
Photographie en pied d’Antoine Anthelme Bernard, [1914].
Antoine Anthelme Bernard
Photographie d’Antoine Anthelme Bernard en compagnie de ses camarades dans un cantonnement, 1916. Anthelme Bernard est au 2e rang, 1er en partant de la droite.
Laurent Portugal
Photographie en pied de Laurent Portugal, [1914].
Laurent Portugal
Carte postale de Laurent Portugal à ses parents relatant les différentes campagnes de vaccination sur le front, 28 février 1915.

Laurent Portugal

Laurent Portugal est né le 15 décembre 1895 à la Croix-de-la-Rochette. Issu d’une famille de cultivateurs, il incorporé au 137e régiment d'infanterie. Il est mort pour la France le 19 décembre 1916 à l’ambulance 226 à Verdun dans la Meuse.

François Séraphin Finaz

François Séraphin Finaz est né le 12 novembre 1883 à Arith. Issu d’une famille de cultivateurs, il est incorporé au 11e bataillon de chasseurs à pied. Il est démobilisé le 30 janvier 1919. Il décède en 1978.

François Séraphin Finaz
La prière des tranchées recopiée par François Séraphin Finaz, [1914-1918].
Joseph Blanc
Carte postale envoyée par Joseph Blanc à sa femme Jeannette, 26 septembre 1916.

Joseph Blanc

Joseph Blanc est né le 6 décembre 1877 à Cessens. Il est incorporé à la 14e section d'infirmiers militaires puis au 107e régiment d’infanterie en janvier 1917. Il est démobilisé le 27 janvier 1919. Après la guerre, il reprend son activité de jardinier.

Transcription « Le 26 septembre 1916, Chère Jeannette, je n’ai pas reçu de tes nouvelles ces jours, je t’envoie cette carte, que j’ai acheté à Culoz en revenant de permission […]. Pas de nouveau pour le moment ici il fait toujours beau temps. Tu me dira si tu reçois des nouvelles 2 fois par semaine, et ce que vous faites à la maison, si vous avez des nouvelles d’Alphonse. Ici les marchandises sont toujours très cher, le sucre va finir par manqué, les œufs valent 5 sous pièces le lait est vendu dans les fermes ici 10 sous le litres. L’année passé on payé 8, 10 ou 12 sous le kilos, cette année il se vende 12, 14, 16 et 18 sous […] ».

Théophile Martin Ulliel

Théophile Martin Ulliel est né le 15 mai 1875 à Saint-Laurent-de-la-Côte. Il est incorporé au 2e régiment d’artillerie puis au 11e régiment d’artillerie. Il est démobilisé le 8 février 1919. A la fin de la guerre, il reprend son activité de menuisier. Il a également été maire de sa commune natale pendant plusieurs années.

Transcription « Dimanche 10 octobre 1915, Ma chère Joséphine, Je viens de recevoir ta lettre à l’instant elle avait fait beaucoup de chemin enfin je lé reçus c’est l’essentiel […]. Je suis bien content que vous êtes en bonne santé pour moi sa ne vat pas mal au contraire à la colonne je suis bien mieux qu’à la batterie on est assez bien nourri et surtout très éloigné des lignes de feux. Le lieutenant n’a pas voulu nous garder à la batterie que nous étions trop vieux. J’ai reçu les 20 f, tu m’en a trop envoyé à foix mais je ne le gaspillerai pas car tu as trop de peine […] ».

Théophile Martin Ulliel
Lettre de Théophile Martin Ulliel à sa femme Joséphine, 10 octobre 1915.
Séraphin Métral
Lettre de Séraphin Métral envoyé à son frère, 16 octobre 1917.

Séraphin Métral

Séraphin Métral est né le 13 juillet 1898 à Saint-Rémy-de-Maurienne. Issu d’une famille de cultivateurs, il est incorporé au 1er régiment d’artillerie de montagne le 1er mai 1917. Il est démobilisé le 26 novembre 1919. Il décède le 6 décembre 1981 à Saint-Rémy-de-Maurienne.

Transcription « Camp de Souge*, 16/10/17, Chèr frère, Je fais réponse à tes bonnes nouvelles que j’ai reçu hier, pour une fois tu as eut de la veine. Pour moi tout va bien pour le moment, c’est pas malheureux aujourd’hui il fait beau temps, on a passé 8 jours, tout les jours ont été mouillé jusqu’au os, je t’assure que c’était pas le rêve […]. On parle de nous renvoyait à Grenoble vers la fin du mois, si je pouvait être à Grenoble pour la Toussaint, je demanderait bien une perme de 24 heures, mais se n’ait pas sur. […] ».

*Le camp de Souge est un camp militaire français situé sur le territoire des communes de Martignas-sur-Jalle et de Saint-Médard-en-Jalles, dans le département de la Gironde.

Emile Savay-Guerraz

Emile Savay-Guerraz est né le 14 décembre 1884 à Saint-Jean-de-la-Porte. Il est incorporé au 22e puis au 28e bataillon de chasseurs alpins. Il est démobilisé le 1 février 1919. Emile Savay-Guerraz a ramassé des fleurs pendant toute la durée de la guerre. Il les envoyait à sa femme qui les a toutes conservées. Après la guerre, il a réalisé un herbier. Il décède le 2 février 1966 à Saint-Quentin dans l’Aisne.

Emile Savay-Guerraz
Photographie du caporal Emile Savay-Guerraz entouré de ses camarades à Mittlach*, le 5 juin 1915. Emile est au premier rang, 2e en partant de la gauche.
*Mittlach est une commune française du massif des Vosges située dans le département du Haut-Rhin.