Europeana Collections, 1914-1918 À propos de l’exposition
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Le front

Les combats

Jean Joseph-Marie Jérôme
Carte postale de Jean Joseph-Marie Jérôme envoyée à son père, 7 octobre 1915.

Jean Joseph-Marie Jérôme

Jean Joseph-Marie Jérôme est né le 6 août 1886 à Chambéry. Après quelques années d’étude, il devient clerc de notaire à Chambéry. En 1914, il est incorporé au 17e régiment d'infanterie où il est téléphoniste. Il arrive sur le front dans l'Aisne en septembre 1915. Il est démobilisé le 26 janvier 1919. Après la guerre, il change de profession et devient employé de la compagnie de chemins de fer Paris-Lyon-Marseille (PLM). Il décède le 1er mars 1953 à Chambéry.

Transcription « [Cher papa], Maintenant je vais te raconter comment j’ai passé la nuit des Morts ! A 2 heures du matin, donc la nuit du 1er au 2, je n’entendais pas les cloches de Mâché, mais le roulement des obus et le sifflement des guêpes (balles) glas funèbre […], le téléphone ne fonctionne plus, je sors donc la pluie tombe à torrent, les boyaux sont transformés en torrent et les parapets transformés en boue gluante de terre glaise [qui] tombe et entraine le fil qui se casse. Il faut pourtant percer les ténèbres troublées parfois par les fusées éclairantes et trouver où le fil est coupé […] ».

François Chautemps

François Chautemps est né le 2 décembre 1880 à Entremont-le-Vieux. Il est incorporé au 97e régiment d’infanterie. Après avoir participé aux combats en France, notamment à Verdun, il part pour le front d’Orient où il aura les pieds gelés. Amputé du gros orteil, il est démobilisé le 26 février 1919.

François Chautemps
Extrait du journal de campagne du caporal François Chautemps qui raconte une attaque allemande, 10 août 1915.
Joseph-Louis Berlioz
Photographie de Joseph-Louis Berlioz où il pose avec ses camarades en 1915.

Joseph-Louis Berlioz

Joseph-Louis Berlioz est né le 14 février 1874 à Vimines. Issu d’une famille de cultivateurs, il est incorporé au 108e régiment d’infanterie territorial. Il est démobilisé le 30 décembre 1918. Il décède le 30 décembre 1959 à Bissy.

Joseph Gustave Jannon

Joseph Gustave Jannon est né le 10 janvier 1892 à Exilles (Italie). Sa famille s’installe ensuite à Saint-Martin-d’Arc, d’où sa mère est originaire. Après un baccalauréat ÈS lettres, il entre au petit séminaire de Suze, puis au grand séminaire d’Annecy installé dans la commune de Metz-Tessy. Il commence une carrière militaire en 1913, comme soldat dans l’infanterie, puis est promu brigadier l’année suivante et maréchal des logis en 1915. Le 1er mars 1917 il entre à l’école militaire de Fontainebleau et est promu sous-lieutenant d’artillerie. Il intègre ensuite l’école de tir aérien de Bazance puis rejoint le 2ème groupe d’aviation comme observateur. Il participe aux combats aériens en Roumanie. Il est démobilisé en 1919 et intègre la réserve, avec le grade de lieutenant de réserve au 33e régiment d’aviation d’observation (RAO) puis au 35e régiment d’aviation. Il continue les entraînements et les heures de vol jusqu’à son décès en 1938. Après sa démobilisation, il entre comme rédacteur au bureau des mutilés et réformés de guerre de la Préfecture de l’Aisne en 1920. En 1921 il obtient sa mutation à Chambéry. Le 15 mai 1923, il est nommé aux Archives départementales de la Savoie. Joseph Jannon assurera le remplacement de Gabriel Pérouse pendant de longs mois, avant le décès de celui-ci en 1928. Il est ensuite l’adjoint de Pierre Bernard, nouveau directeur. En 1937, il est nommé chef de bureau. Il décède le 4 août 1938 dans un accident d’avion à Bron. Il sera cité à l’ordre de l’armée de l’air.

Joseph Gustave Jannon
Photographie du lieutenant Joseph Gustave Jannon, [1914].
Joseph Gustave Jannon
Photographie de l’avion utilisé par le lieutenant Joseph Gustave Jannon, [s.d.].
Joseph Costerg
Photographie de Joseph Costerg avec son épouse, [1914].
Joseph Costerg
Extrait du journal de campagne de Joseph Costerg où il relate une attaque allemande lors de la bataille de Souchez dans le Pas-de-Calais, 25 septembre 1915.
Joseph Costerg

Joseph Costerg

Joseph Costerg est né le 2 décembre 1889 à Macôt. Issu d’une famille de cultivateurs et déjà cheminot (chef de canton au PLM), il est incorporé au titre des sections de chemins de fer de campagne le 2 août 1914. Le 1er novembre 1914, il est versé au 158e puis au 97e régiment d’infanterie. Blessé en mars 1916, il est remis à la disposition des chemins de fer à partir du mois d’août de la même année. Il est démobilisé le 3 mars 1919.

Transcription 1 « […] Attaque particulièrement meurtrière du 25 septembre 1915 pour le 4e B[ataillon] et ma compagnie où j’ai eu à déplorer la mort de mon frère ce jour 25 après-midi. […] ».


Transcription 2 « […] Souffrance par le mauvais temps pendant 4 jours de 1ère ligne du 28 novembre au 2 décembre 1915. Tranchée intenable par le mauvais temps. Relève à découvert au risque et péril. Le 3 décembre au matin, arrive péniblement à pieds au cantonnement. […] ».

Simon Minet
Carte postale du sergent Simon Minet envoyé à son frère Jean-Gustave relatant un combat sur le front, 17 décembre 1914.
Simon Minet
Photographie du sergent Simon Minet et de son frère Jean-Gustave en mai 1915.

Simon Minet et Jean-Gustave Minet

Simon Minet est né à Entremont-le-Vieux le 28 avril 1885. Issu d’une famille de cultivateurs, il est incorporé au 97e régiment d’infanterie. Il est mort pour la France le 23 août 1918 à l’hôpital de Saint-Aubin-sur-Mer dans le Calvados.

Jean-Gustave Minet est né le 12 février 1890 à Entremont-le-Vieux. Issu d’une famille de cultivateurs, il est incorporé au 133e régiment d’infanterie. Il est mort pour la France, le 23 novembre 1916 au nord de Monastir en Serbie.

Transcription « Rambervillers*, le 17-12-14, Cher frère, Je t’écrit ces 2 mots pour recevoir de tes nouvelles qu’ant à moi tout va bien pour le moment mait sa ira mieux si la guerre était finit et sa na pas lair d’alé vite si javait su sa jaurait bien été rejoindre la femme de l’oncle Etienne avant la guerre parce ce que j’ai déjà vu la mort de bien près. Le 17 novembre j’était an avant poste et on a eu un engagement et on netait en plein terrain découvert entre Cirey** et […] et le premier obus qu’on a reçu sa a fauché un homme de mon escouade a 4 pas de moi et j’ai été recouvert de terre et les bales qui nous sifflait par les oreilles et bien j’ai survécu ce n’était pas mon heure et puis le 8 décembre, 2 combats la mitraille qui a tombé tous l’après-midi autour de mois. Heureusement que leur canon fond plus de boucanp que de dégat mais sa impressione beaucoup et on finit par s’y habitué […] ».

*Rambervillers, est une commune du département des Vosges.

**Cirey, appelée aussi Cirey-lès-Bellevaux, est une commune française située dans le département de la Haute-Saône.